Marius Sylla Les proscriptions.

[tanaquil]

D'abord, felicitations pour ce nouvel opus.
Mais sur AJE ,plusieurs doutes surviennent dans mon âme de prof de lettres classiques , en jouant Marius:
- Marius ne peut pas vraiment faire de proscriptions , puisque c'est Sylla qui les met en place en nov.82; elles seront ensuite officialisées par la Lex Cornelia ( en gros , permis de tuer avec profit environ 500 personnes inscrites sur des listes publiées ; pro-scribere ); Marius a très certainement fait assassiner beaucoup de ses ennemis politiques ,mais pas avec les formes légales appelées proscriptions.Appelez cela assassinats, mais pas proscriptions; différences à faire entre Sylla et Marius ...
- Nulle part je n'ai vu de notion de consul, proconsul, Sénat, cursus honorum, dictator, magister equituum...Autant de charges ou fonctions qui étaient en vigueur , en valeur ,à cette période et qui pourraient s'acheter ( corruption, influence , intimidation,victoires...),bien plus que l'évergetisme ou le défrichage. Un développement du cursus honorum permettrait la promotion des chefs ,duces, ce qui était le cas à l'époque.
- Qui sont ces esclaves qui prennent des pourcentages d'influence ? Expliquez-moi.L' expression Plebs sordida aurait mieux valu ? Je ne comprends pas le rôle que vous avez voulu donner aux esclaves ; encore moins qu'on puisse en faire une Legio ( irréél ).Peut-être une lecture un peu hative de Plutarque ?
- Les Lusitaniens sont bien costauds !?
Bref , encore merci pour ce jeu, très abordable financièrement, toujours dans l'esprit Ageod, perfectible.

[El Nino]

D'abord, felicitations pour ce nouvel opus.
Mais sur AJE ,plusieurs doutes surviennent dans mon âme de prof de lettres classiques , en jouant Marius:
- Marius ne peut pas vraiment faire de proscriptions , puisque c'est Sylla qui les met en place en nov.82; elles seront ensuite officialisées par la Lex Cornelia ( en gros , permis de tuer avec profit environ 500 personnes inscrites sur des listes publiées ; pro-scribere ); Marius a très certainement fait assassiner beaucoup de ses ennemis politiques ,mais pas avec les formes légales appelées proscriptions.Appelez cela assassinats, mais pas proscriptions; différences à faire entre Sylla et Marius ...
- Nulle part je n'ai vu de notion de consul, proconsul, Sénat, cursus honorum, dictator, magister equituum...Autant de charges ou fonctions qui étaient en vigueur , en valeur ,à cette période et qui pourraient s'acheter ( corruption, influence , intimidation,victoires...),bien plus que l'évergetisme ou le défrichage. Un développement du cursus honorum permettrait la promotion des chefs ,duces, ce qui était le cas à l'époque.
- Qui sont ces esclaves qui prennent des pourcentages d'influence ? Expliquez-moi.L' expression Plebs sordida aurait mieux valu ? Je ne comprends pas le rôle que vous avez voulu donner aux esclaves ; encore moins qu'on puisse en faire une Legio ( irréél ).Peut-être une lecture un peu hative de Plutarque ?
- Les Lusitaniens sont bien costauds !?
Bref , encore merci pour ce jeu, très abordable financièrement, toujours dans l'esprit Ageod, perfectible.

Bonjour,

Merci d'abord de s'intéresser au jeu également dans sa partie historique.

Voici donc quelques éclaircissements sur les données historiques du jeu :

1) Je me base essentiellement sur les sources antiques pour éviter les relectures d'historiens plus récents potentiellement engagés. Les sources étant évidemment vérifiées et comparées entre elles, dans la mesure du temps qui m'est imparti avant que le jeu passe entre les mains de mes camarades d'AGEOD.

2) Marius et ses proscriptions : on peut appeler comme on veut les massacres d'opposants, mais lorsque les Populares comme Cinna et Marius furent au pouvoir (entre 87 et 83), ils assassinèrent légalement leurs opposants Optimates (la tête de Sylla fut mise à prix par les consuls en place !). Aussi, et surtout afin de clarifier les options de jeu pour chaque camp, il est plus simple de prendre le terme de "Proscriptions" pour chacun des camps (il est vrai qu'on aurait pu aussi mettre "Massacre d'opposants".

3) Les notions de consuls et autres nominations romaines à partir de cette période perdent beaucoup de leur influence au profit des leaders de factions et de leurs suivants. Ils apparaissent par contre dans les titres des personnages de l'époque, et certains leaders apparaissent ou disparaissent dans le jeu en fonction de leurs postes. Dans la prochaine extension Birth of Rome, basée sur les l'essor de la République Romaine, ces éléments (consuls, Dictator, Magister Equitum, Praetor, proconsuls...) seront bien plus développés.
Le cursus honorum était bien tentant, mais il nous a semblé après essais que cela n'influait que peu sur les conflits pour un temps énorme qui y serait consacré. Peut être y reviendrons nous un jour.

4) Ce sont les légions d'esclaves levées par Marius en -87 lors de son retour d'Afrique. Non seulement, j'ai du me farcir Plutarque, mais ces éléments apparaissent également chez Appien et Florus entre autres (les légions composées d'esclaves apparaissent de même lors de la seconde guerre punique lorsque Hannibal menace Rome).

5) Les Lusitaniens étaient effectivement encore trop costauds, et la puissance de cette faction a été dernièrement revue à la baisse dans le patch 1.01.

[Ahenobarbus]

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- Marius ne peut pas vraiment faire de proscriptions , puisque c'est Sylla qui les met en place en nov.82; elles seront ensuite officialisées par la Lex Cornelia ( en gros , permis de tuer avec profit environ 500 personnes inscrites sur des listes publiées ; pro-scribere ); Marius a très certainement fait assassiner beaucoup de ses ennemis politiques ,mais pas avec les formes légales appelées proscriptions.Appelez cela assassinats, mais pas proscriptions; différences à faire entre Sylla et Marius ..

Certes, ce ne fut pas sous la forme légale, mais Marius a bien fait massacré ses opposants politiques lorsqu'il a reprit Rome (il l'avait déjà prit mais Sylla est venu le chassé une première fois, avant d'aller ensuite pour l'Orient, les massacres de Marius ont commencés lors de ce retour). Donc "oui, le terme n'est pas exactement justifié", mais c'est une forme de proscription, au sens moderne où on l'entend.

- Nulle part je n'ai vu de notion de consul, proconsul, Sénat, cursus honorum, dictator, magister equituum...Autant de charges ou fonctions qui étaient en vigueur , en valeur ,à cette période et qui pourraient s'acheter ( corruption, influence , intimidation,victoires...),bien plus que l'évergetisme ou le défrichage. Un développement du cursus honorum permettrait la promotion des chefs ,duces, ce qui était le cas à l'époque.

Je pense que cela risque de juste être de la figuration, une ligne de plus sur la fiche d'un personnage. Alea Jacta Est ne simule pas vraiment la politique (à l'inverse d'un Pax Romana qui avait tenté de le faire) mais un genre militaire avec des options parfois politique. Le but premier reste la gestion des armées.