Voici un AAR sur Revolution under Siege, superbe jeu qui permet de découvrir un conflit méconnu (personnellement, je ne connaissais rien sur la guerre civile russe avant de jouer à RUS). Merci aux concepteurs pour leur superbe travail, RUS s'impose déjà comme un grand jeu J'en profite aussi pour remercier Philippe Thibaut pour sa réponse rapide mardi dernier.
Je joue les Blancs du Sud. La partie a commencé en novembre 1918. J'ai réglé l'IA au minimum, il y a des mécanismes que je ne maîtrise pas encore et j'ai envie d'avancer dans la partie et de découvrir les possibilités offertes par le jeu sans avoir des hordes rouges submergeant mes troupes au bout de quelques tours.
Pas de carte pour le début de la partie, j'ai commencé l'AAR tardivement et je n'ai pas de capture d'écran.
Je suis actuellement à la fin septembre 1919. Les opérations militaires ont véritablement commencé au printemps de cette même année. L'hiver rude de Russie empêche les opérations militaires d'envergure et j'ai préféré profiter de la trêve hivernale pour réorganiser mes armées et préparer mes prochaines offensives [depuis que j'ai perdu la moitié d'un corps en un tour à cause de l'hiver dans une autre partie, je n'ose plus bouger dès qu'il fait froid] . Des campagnes de réquisition et de conscription alimentent mes réserves. Les Blancs du Sud ont à leur disposition deux armées : l'Armée des Volontaires de Denikine et l'armée des Cosaques du Don. Je concentre les forces de Denikine (un corps d'infanterie, un corps de cavalerie commandé par Wrangel puis les trains blindés sous le commandement direct de Denikine) dans le Kouban pour combattre l'armée rouge qui s'y trouve et sécuriser mon flanc sud. Les Cosaques (trois corps d'armée) se dirigent vers Tsaritsyn et installent leurs camps d'hiver sur les bords du Don.
Au nord, des troupes alliées sont stationnées à Mourmansk et Arkhangelsk. Un corps anglo-russe de 15000 hommes commandé par le Britannique Ironside est constitué mais les mutineries et les désertions empêchent l'armée de Mourmansk d'intervenir. A Arkhangelsk, l'Armée du Nord, forte de 5000 hommes, du général blanc Miller englobe des contingents britanniques et russes. Elle tente une timide incursion vers le sud mais manque de ravitaillement et de troupes pour menacer sérieusement les Rouges [je viens de découvrir que je pouvais recruter des troupes à Arkhangelsk, à voir pour 1920].
L'hiver se passe sans évènement notable, hormis la fin de la Grande Guerre qui se traduit par l'indépendance de l'Ukraine, des Etats baltes, de la Pologne et de la Finlande. L'Ukraine devient un théâtre d'opération et quelques régiments blancs s'emparent de la Crimée. Des options permettent d'impliquer les pays baltes et la Finlande, encore neutre, dans la guerre et d'ouvrir de nouveaux fronts mais ces choix coûtent des points de moral national et je préfère attendre encore quelques mois. La fin de la guerre autorise également l'intervention des Alliés dans la mer Noire. Une puissante escadre franco-britannique mouille devant Sébastopol. Simultanément, l'Armée d'Orient, commandé par le général français d'Anselme, débarque en Crimée. Cette armée est constituée du corps français du général Berthelot, (30 000 vétérans répartis en 3 divisions avec une compagnie de chars et de l'artillerie) et également d'un corps grec, plus petit. L'Armée d'Orient est une puissante armée mais les mutineries et la démotivation des soldats la rendent peu fiable. Périodiquement, les troupes refusent de bouger et restent sur place. Je décide d'affecter cette force à l'Ukraine, théâtre secondaire, où elle pourra permettre aux Blancs de consolider leurs positions. La fin de la guerre permet également la livraison de matériel militaire allié. Au printemps 1919, 32 automitrailleuses britanniques sont envoyées à Denikine. Des escadrons de la RAF sont stationnés dans le Caucase. En Perse, 16 chars lourds sont mis à disposition des Blancs mais l'absence de chemin direct (l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan sont indépendants) empêche la livraison des blindés (ou alors en faisant un grand détour autour de la mer Caspienne et j'ai des doutes sur l'état des chars après un tel voyage...). J'espère une implication prochaine des Etats du Caucase pour recevoir les chars lourds britanniques.
Je n'ai aucune idée de ce que font les Blancs de Sibérie. Les positions sur la carte semblent indiquer que ce théâtre est plutôt stationnaire.
Le printemps revient et au mois d'avril, les Blancs lancent leur offensive. Denikine, soutenu par des bombardiers et des chasseurs de la RAF, écrase les Rouges dans le Kouban. La victoire est éclatante et ses deux commandants de Corps, Wrangel et Maie-Maievski sont promus. Denikine quitte la région, désormais sécurisée, avec Wrangel et se dirige pour le nord. Le corps de Maie-Maievski devient l'Armée du Caucase. Malgré ses tendances hédonistes et son alcoolisme, ce général est un officier très capable (caractéristique 4/3/4 plus bonus en offensive) et ses troupes d'élite n'auront pas de problème à nettoyer les derniers bastions communistes.
A Tsaristyn, 50 000 cosaques piègent Staline, commandant des armées rouges sur le Front Sud, dans la ville [facile avec l'IA au minimum]. Celle-ci tombent après quelques semaines de siège. La chute de Tsaristyn ouvrent la route vers le route et les Cosaques du Don remontent la voie ferrée vers Tambov. En septembre 1919, Trotski est signalé avec des renforts dans la région. Le futur rival de Staline est un général redoutable grâce à ses nombreuses caractéristiques uniques [train blindé personnel qui donne d'importants bonus aux troupes]. Cependant, les reconnaissances indiquent que ses troupes sont démoralisées. Kudinov, commandant l'un des corps cosaques, décident d'attaquer sans attendre les renforts. L'armée ennemie est repoussée et Tambov est assiégé. Plus à l'ouest, Denikine et Wrangel, qui remontent vers le nord parallèlement aux Cosaques du Don, mettent le siège devant Voronezh. Si les deux verrous sautent, les deux armées pourront faire leur jonction à Lipetsk et envisager une grande offensive vers le nord. J'aimerais prendre Liptesk avant l'hiver. Les quelques mois sans combats offerts par l'hiver russe me permettront de renforcer Denikine et les Cosaques, voire de faire remonter l'Armée du Caucase dans la région.
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En Ukraine, l'Armée d'Orient avancent au rythme d'une tortue le long du Dniepr. Les mutineries paralysent les mouvements et empêchent les deux corps d'agir de concert. Au mois de septembre, Berthelot attaque Ekaterinoslav sur la rive droite du fleuve et bat une armée ukrainienne. La route de Kiev est ouverte mais la faible fiabilité des troupes alliées rend peu probable une avancée aussi loin. L'offensive franco-grecque aura au moins eu le mérite de renforcer le flanc ouest des Blancs du Sud [je viens de m'apercevoir que le port d'Odessa est un objectif important, ça aurait été plus rentable de débarquer directement là bas].
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J'en profite pour poser quelques questions :
-j'ai choisi l'option "reconnaître l'indépendance des nations de l'empire russe" Quelles sont les conséquences concrètes? J'ai cru comprendre que cela rapportait un MN par tour. Est-ce qu'il y a d'autres choses?
-il n'y a pas moyen d'acheter des remplacements pour le corps franco-grec? Ou bien je l'ai raté?
La suite dans quelques tours! Et merci encore à l'équipe de développement!