Campagne d'automne 1757
Les Russes
L'objectif russe est d'assiéger Koenigsberg, la capitale de la Prusse orientale et de prendre la ville avant l'hiver pour pouvoir s'y réfugier.
Nul espoir pour la garnison prussienne de tenter une sortie, l'armée russe c'est 100.000 hommes et de nombreux et bons cavaliers aptes à la poursuite. La marine russe croise au large mais n'aura aucun rôle dans cette campagne, nul navire prussien, s'ils existent, n'oseront sortir.
L'attente sera longue, le temps de percer les brèches nécessaires. Pendant ce temps des escadrons de cavalerie parcourent la Prusse-orientale à cent lieues autour de Koenigsberg. Le but est de chasser les notables et l'administration prussienne des villages, afin d'asseoir l'autorité russe sur la région. En terme de jeu ça signifie que je prend le contrôle militaire de plusieurs provinces "vides", ce qui me permettra ensuite d'avancer plus vite dans ces zones au printemps prochain, ou à contrario d'y retarder des troupes prussiennes. le ravitaillement passera mieux aussi dans ces provinces conquises.
De septembre à novembre aucune colonne prussienne ne viendra porter secours à Koenigsberg. En même temps qui oserait affronter une armée retranchée de 100.000 h ? Les brèches sont percées une à une.
Le 1er novembre 1757 tout est prêt pour l'assaut, qui fera tout de même et de manière assez étonnante 3.700 morts chez les Russes alors que la forteresse avait encaissé 4 brèches, soit une de plus que nécessaire.
L'attaque fût sans doute trop massive sur un périmètre trop réduit, et les officiers généraux russes ne sont pas des foudres de guerre. Que cela laisse-t-il espérer pour la suite ? Enfin l'essentiel était de faire passer à l'armée l'hiver au chaud, dans les lits de Schön Fräulein.
Les Suédois
Pauvres Suédois ! Sortant de leur apathie, les Suédois marchent au sud en ce début d'automne. Une colonne principale partie de Stralsund (port fortifié sur la Baltique, base principale suédoise en Poméranie) descend sur Stettin, tandis qu'une colonne secondaire, partie de Wismar, descendra à quelques lieues de Berlin ! Las ! Surpassés par des Prussiens 3 fois plus nombreux, mal commandés par des incapables, les Suédois vont subir défaites sur défaites à l'occasion de batailles heureusement non significatives.
Il faudra toute la rapidité dont les Suédois sont capables pour courir, s'enfuir au nord - chacun pour soi et Dieu pour tous - et s'enfermer de justesse l'un à Stralsund, l'autre à Wismar. Seule l'approche de l'hiver empêche 34.000 Prussiens de prendre toute la Poméranie, "défendue" par 14.000 Suédois. les Prussiens se retirent alors à Stettin, du moins nous le pensons.
Les Français
Les Français qui viennent de prendre Wesel aimeraient s'enfoncer en Wesphatlie, mais il y a du monde en face, à Munster. :? Attaquer ça de front semble très risqué. Trop risqué. Il est préférable de mener le siège sur la forteresse d'à côté, en Hesse : Lippstadt. Une colonne très doté en artillerie mènera le siège ( colonne Armentières), l'essentiel de l'armée française reste en arrière, en couverture, prête à marcher au son du canon. Lippstadt possède un dépôt niveau 2, ce qui permettra de passer l'hiver, en chiens de faïence face à Munster.
Les brèches dans Lippsadt vont se percer tel un métronome : L'artillerie produit son effet. A chaque tour un pan de mur saute.
Début octobre Le duc de Broglie, placé en couverture ouest et chargé de protéger la route de Wesel, doit reculer contre 34.000 Prussiens à Dulmen (Enfin Prussiens, c'est en fait une armée disparate de troupes venues du Hanovre et du Brunswick, d'après leurs drapeaux et uniformes), mais les Prussiens laissent 1000h sur le carreau, Broglie a su manœuvrer et ne pas tenter de défendre l'indéfendable.
Cette gesticulation prussienne ne sauvera pas Lippsdadt dont la garnison se rendra avant l'assaut imminent, acceptant nos conditions. Il ne sera fait aucun mal aux civils, un traitement honorable est réservé à la garnison, renvoyée prisonnière à l'ouest du Rhin.
Cette capitulation se produit juste avant l'arrivée des secours prussiens, le timing était pour nous. le Marquis de Contade saura repousser l'ennemi : Le drapeau à fleurs de Lys flotte sur Lippsdadt !
Les français se préparent maintenant à passer l'hiver à Lippsdadt, où la mauvaise saison semble précoce. Le risque, c'est de se faire couper des arrières si les Prussiens parviennent à reprendre Dortmund. Mais oseront-ils marcher en plein hiver ?
Le Saint Empire Romain Germanique (SERG)
Nous n'avons pas encore parlé du Saint Empire Romain Germanique. Le SERG est membre de la grande coalition. (Autriche-France-Russie-Suède-Etats allemands).
Particulièrement passives jusqu'alors les troupes du SERG finalisent la construction d'un dépôt à Fulda, qui devrait leur permettre de se risquer timidement au nord, en Hesse, à travers des collines boisées aux déplacements difficiles.
Sur ses arrières, le SERG tient les forteresses de Frankfort et Wurzbug, avec de petites garnisons.
La "Reich armée" quitte donc Fulda, chariots pleins, en direction de kassel, forteresse stratégique en Hesse. Il s'agit d'y aller timidement : la qualité des généraux du SERG est PARTICULIÈREMENT exécrable.
Fin septembre la Reich armee est sous les murs de Kassel et peut se rendre compte que la forteresse stratégique de la Hesse est faiblement défendue. Les moyens en artillerie pour mener un siège sont toutefois très limités et une colonne prussienne est signalée non loin au sud-est à Erfurt. Le danger est de se faire couper du dépôt de Fulda, sur un terrain accidenté et boisé.
Très rapidement l'armée du SERG est défaite à Kassel par 18.000 prussiens et Hessois. Elle doit retraiter trèèèèèès vite à Fulda sous peine de se faire couper du dépôt ! Par bonheur elle réussira une splendide marche forcée à travers bois et se réfugiera dans Fulda, mais la ville dépourvue de murs n'offre qu'une protection toute relative.
Mais les nuages noirs qui laissent entrevoir l'arrivée de l'hiver sauvent la Reich Armee. Elle peut prendre ses quartiers tranquillement à Fulda, tandis que 18.000 prussiens s'installent non loin, à Erfurt. Mais la confrontation n'est que partie remise.
Les Autrichiens
Nous l'avons vu, les Autrichiens écrasent en ce début d'automne l'armée de Frédéric II de Prusse, dite Armée de l'Elbe. Il s'agit maintenant de poursuivre l'ennemi avec de la cavalerie, prendre ses chariots et sa puissante artillerie, et capturer Frédéric. Nos Hussards auront la tâche facile !
Plus au nord, à Prague, là aussi des nuages noirs s’amoncellent sur la colonne Kollowratt. Toutefois il ne s'agit pas ici de parler du mauvais temps, mais d'une armée et de deux colonnes prussiennes qui entrent en Bohème et menacent très sérieusement la colonne autrichienne. Enfer ! Le siège de Prague en était à sa 3ème brèche. Quelques jours de plus et nous libérons la ville ! Que faut-il faire ? Maintenir l'assaut prévu ?
Faut-il risquer toute une colonne pour une forteresse, fut-elle Prague ? La mort dans l'âme, ordre est donné à Kollowratt de reculer, d'abandonner le siège et 6 mois d'effort.
Alors qu'un vent de fronde souffle sur l'armée autrichienne, la promotion *** du Gal Lucchese bousculant les règles de la préséance (mais le bougre avait de très bons résultats, ses statistiques sont montées en flèche et se révèle maintenant aussi bon que Von Daun), la cavalerie autrichienne subit un sérieux revers.
Contre toute attente, l'armée prussienne n'a pas porté secours à Prague mais a rejoint Frédéric avant que notre cavalerie ne le découvre. C'est donc un Frédéric à la tête d'une nouvelle armée fraîche qui cueille nos escadrons un à un, en posture offensive. Les rangs de notre cavalerie sont décimés. :ko:
En Moravie la situation n'est pas brillante non plus, après avoir repris Troppau l'armée prussienne de Silésie a mis la ville objectif d'Olmutz sous siège. La forteresse est assez bien pourvue en troupes de garnison, garnison renforcée par un régiment de corps francs. Mais ça ne suffira pas face à une colonne prussienne décidée. Nous ne disposons que d'une colonne, basée à Brunn, au sud-ouest, pour porter assistance à la cité en péril. Cela semble peu. Aussi l'armée de Charles de Lorraine quitte-t-elle Tabor, s'en va rejoindre Brunn. Mais il faudra du temps. Et le temps manque.
Charles de Lorraine finalement annoncé à quelques lieues de Brunn, Von Bilberstein part en éclaireur, mais nous sommes déjà fin octobre, et 2 brèches sont ouvertes dans Olmutz, l'assaut prussien est imminent !
Kollowratt, lui, a du se résoudre à abandonner le siège de Prague. Il est accroché dans sa retraite par une colonne prussienne mais tient le choc durant le petit engagement qui s'ensuit.
Manifestement l'armée de Frédéric remonte au nord, semble vouloir se replier sur Dresde ? Avec l'armée Von Daun au complet nous sommes prêts à tenir tête à l'intrus s'il décide de goûter à nouveau à la défaite. Lucchese remet aussitôt la capitale de Bohème sous siège. il y a sous les murs plus de 50.000 autrichiens, copieusement pourvus en artillerie, dont des mortiers de siège.
Comme à Lippsadt, les brèches s'ouvrent une à une. Une petite colonne prussienne est piégée dans Prague. Frédéric ne semble pas vouloir lui porter secours, une nouvelle défaite face à 50.000 autrichiens serait terrible pour lui.
La colonne prussienne assiégée, de la cavalerie, tente une sortie : elle sera massacrée.
Une brèche supplémentaire s'ouvre alors dans les murs de Prague. La dernière, celle qu'il nous faut ! L'assaut est donné. Les derniers Prussiens y sont massacrés, sans perte pour l'armée autrichienne. Fin novembre 1757 Prague est libérée, après plus d'un an d'occupation prussienne. La ville est en liesse !
En Moravie, c'est à peu près à cet instant que les Prussiens tentent un assaut surprise sur Olmutz, surprise car il n'y a que 2 brèches et non 3. La garnison est remarquable. Elle ne baisse pas les armes, défend la ville. Les pertes sont terribles. Mais les Prussiens sont repoussés.
Il n'en reste pas moins qu'Olmutz semble perdue. Les premiers flocons faisant leur apparition, Von Bilberstein fait demi-tour. Aucun espoir de dégager Olmutz, il faut sauver maintenant toute une colonne des frimas de l'hiver.
Et le miracle se produit. Peur de devoir camper en plein hiver ? Inquiété par de potentiels renforts autrichiens, Bilbenstein étant forcément repéré, Charles de Lorraine sans doute signalé ? Toujours est-il que l'armée de Silésie lève le siège d'Olmutz, alors que la ville lui était acquise ! Seule une pichenette aurait fait tomber la ville, et nous l'avons vu les secours autrichiens avaient fait demi-tour. Il faut des miracles parfois pour gagner une guerre.
Situation générale en Bohème-Moravie, début d'hiver 1757
Situation générale en Hesse, début d'hiver 1757
Rapport stratégique, fin d'automne 1757