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Mickey3D
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[GCF - UNION President] West Wing Chronicles

Fri Apr 25, 2008 1:08 pm

La Grande Campagne en français (GCF) : l'AAR du président de l'Union.

[CENTER][color="Red"]Pas de Sudistes au-delà de ce point ![/color][/CENTER]

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Vegetius
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La campagne commence

Fri May 02, 2008 10:19 am

Le temps était lourd sur Washington en cette fin avril. Une pluie fine s’écrasait par intermittence sur les vitres du bureau situé au 1600 Pennsylvania avenue et les éclairs au loin marquaient la progression de l’orage à venir.

« Curieux comme le temps peut refléter notre état d’esprit» songea l’homme derrière la vitre.

Un léger tapotement sur la porte le tira de ses pensées.

« Entrez » dit-il d’une voix fatiguée.

Sur cette invitation, Johnatan Brooks, le secrétaire particulier du président Davy Lincoln, fit son apparition dans le petit bureau.

« Monsieur le président, nous avons reçu le dernier bilan de l’incident de Baltimore ».

Lincoln fronça brusquement les yeux. «L’incident ? Vous appelez incident le fait que nos troupes tirent sur des civils monsieur Brooks ? Je doute que les familles concernées voient la chose de la même manière».

Penaud, le jeune homme bredouilla une vague excuse.

« Ha, laissez Johnatan, vous êtes victime de ma mauvaise humeur. Je vous remercie».

Lorsque la porte se fut refermée, le président prit le feuillet sur son bureau et s’assit avant d’entamer la lecture.

« Mon Dieu, douze civils tués, ainsi que quatre soldats ! Mais comment cela a-t’il pu arriver ? »

« C’est le genre de chose qui arrive quand on laisse une bande d’amateurs sans encadrement se promener en ville avec des fusils. Remerciez plutôt le ciel qu’il n’y ait pas plus de victime ».

La voix bourrue qui venait d’exprimer cet avis sans appel était celle du Commandant en chef des armées de l’Union, le Général Winfield Scott.

« Bon sang Winfield, vous croyez vraiment qu’il y a matière à ironiser ? Nous parlons de citoyens américains tués par des soldats de l’Union ! Si nous agissons de pire manière que les rebelles et massacrons nos propres concitoyens, comment justifier le rétablissement de l’intégrité de notre état ?».

«Davy, vous devriez mieux vous préparer à ce genre de nouvelles, j’ai bien peur que cela ne soit le prémice à des nouvelles plus désagréables dans les semaines qui viennent. Je vous rappelle que les vrais combats n’ont pas commencés… ».

Lincoln sourit : « Vous savez que mon personnel s’étrangle de rage à chaque fois qu’il vous écoute m’appeler Davy, Winfield ? Ce n’est pas très protocolaire ».

« Au diable tous ces imbéciles. Vous voulez un avis objectif ou bien un vulgaire perroquet ? Monsieur le président. » répondit le vieux général en appuyant sur la dernière phrase.

« Je préfère que vous me disiez la vérité Winfield, c’est beaucoup plus rafraîchissant et inhabituel. Vous savez que je vous apprécie et que j’accorde une grande importance à votre jugement».

« Et vous savez que je quitterai bientôt mes fonctions Davy, je devrais être en retraite depuis déjà longtemps. Je suis resté uniquement pour vous donner un coup de main dans ce foutoir. Quand je vois tous ces pseudo-généraux se pavaner à la tête de leur brigade dans main street avec leur bel uniforme neuf et leurs décorations scintillantes, ça me rend fou ! Si la guerre se gagnait avec le régiment portant l’uniforme le plus propre, nul doute que les rebelles trembleraient en voyant défiler nos hommes ! ».

« Vous êtes dur Winfield ».

« Dur ? Allez dire ça au gars qui vont se faire descendre parce que leur officier a négligé leur entraînement ! Ce n’est pas moi qui suis dur Davy, c’est le champ de bataille, et bien peu sont ceux qui en ont vu un de près ! Et ne me parlez pas du Mexique, c’était une promenade de santé à côté de ce qui nous attend ».

« Vous avez si peu confiance dans vos subordonnées ? »

« La plupart ne sont que des politicards qui comptent sur une belle campagne pour assurer leur élection. Les seuls dont je sois sûrs, c’est Cristofire et MacTyrex ».

« C’est bien pour ça que je les ai nommés. Je vous assure que ce fut difficile, je me suis mis pas mal de monde à dos, à commencer par Banks. Sa promotion en tant qu’officier de liaison auprès de mon cabinet a été houleuse. »

« Là au moins, il servira à quelque chose ! C’est un excellent officier de bureau mais sur le terrain…Et je peux en dire autant des trois quarts de nos hommes ! C’est malheureux mais la plupart des officiers de valeur ont rejoints les rangs rebelles ! Méfiez vous particulièrement de Lee, Davy. Retenez ce que je vous dit, je suis persuadé qu’il finira par prendre la tête des armées confédérées. Et là vous aurez un sérieux problème ! C’est le meilleur officier que j’ai eu l’occasion de voir en action, de l’allant, du courage, il lit dans un champ de bataille comme dans un livre ouvert. Il vous donnera du fil à retordre et je ne vois aujourd’hui personne à lui opposer. »

« Je connais votre opinion Winfield. Que voulez-vous que je fasse ? Je ne peux quand même pas remplacer tout l’encadrement de l’armée à la veille de la plus grande bataille sur notre sol depuis l’indépendance ! ».

« Croyez moi, vous aurez bientôt des places vacantes ! Si ces imbéciles paradent à la tête de leurs troupes pendant la bataille comme ils le font en ce moment, vous n’aurez que l’embarras du choix ! ».

Le président se leva et se rapprocha de la fenêtre. La pluie gagnait en intensité et les nuages devenaient de plus en plus sombres. L’orage approchait.

« Ici aussi l’orage approche » dit le général, lisant dans les pensées de son président.
Si Vis Pacem, Para Bellum.
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