Rappel historique.
Le 25 juin 1807, à 11 heures du matin sur le radeau construit par des sapeurs français sur le Niémen, les deux Empereurs, Napoléon et Alexandre, se font l'accolade au cours de leur rencontre historique. Et quelques jours plus tard, est signée la paix de Tilsit qui transformait les ennemis de naguère en alliés. Napoléon pensait que son rêve d'une alliance franco-russe venait enfin de se réaliser et c'était l'euphorie à Paris alors qu'à Saint Petersbourg on pensait différemment. Le Tsar Alexandre, qui haïssait encore plus qu'avant l'Empereur des français, dira de son allié de circonstance : "Heureusement que Bonaparte, malgré tout son génie, a un point faible, c'est sa vanité. Et j'ai résolu de sacrifier mon amour-propre au nom de l'état."

La Russie à soif de revanche à cet époque et les défaites humiliantes d'Austerlitz et Friedland devront être un jour vengées. Dès 1811, alors que les généraux russes établissaient des plans en vue d'une offensive en Pologne, la rupture fût consommée entre les deux empires et en janvier 1812 Napoléon donna l'ordre de concentrer les forces de la Grande Armée à l'est de l'Elbe.
Juin 1812, une armée d'une force encore jamais vue s'apprête à traverser le Niémen, cette fois ce sera un combat à mort entre Napoléon et Alexandre.